Informations sur la CMT  
 

La maladie  de Charcot-Marie-Tooth, ou CMT, est l’une des maladies neurologiques les plus fréquentes.

La maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT en abrégé) doit son nom aux trois médecins qui l’ont décrite en 1886 : deux français CHARCOT et MARIE et un anglais TOOTH.

 Elle est parfois appelée Amyotrophie neurogène. Cette maladie est une neuropathie héréditaire sensitivomotrice qui n’affecte pas l’espérance de vie et n’entraîne pas de retard mental. Elle touche indifféremment l’homme ou la femme.

La CMT est une maladie génétique, héréditaire, elle est due à une anomalie chromosomique transmise par l’un des parents qui est lui-même malade, parfois sans signes cliniques (mode dominant) ou par les deux parents, porteurs sains (mode récessif). Parfois il s’agit d’une mutation génétique lorsqu’il n’existe aucun cas connu dans la famille.

Schématiquement, la CMT est liée à l’atteinte de la gaine des neurones des nerfs périphériques, ce qui perturbe la conduction de l’influx nerveux. Elle entraîne des troubles de la marche et une déformation fréquente des pieds. Cette maladie peut se déclarer assez tard et même à l’âge adulte. En général, la CMT évolue lentement mais elle peut aussi progresser par poussées en particulier à l’adolescence, quelquefois lors d’une grossesse. La prise de vitamine B6 (Pyridoxine) peut aggraver la maladie. La gravité de l’atteinte est différente d’une personne à l’autre et rien ne permet de prédire l’évolution. Le degré de handicap peut aller d’une simple gêne à la marche, jusqu’à l’usage d’un fauteuil roulant (peu fréquent : environ 10% des cas).

Les principaux types de CMT sont les suivants :

Type 1 : Atteinte de la myéline, Transmission autosomique dominante

Type 2 : Atteinte de l'axone

Type 4 : Atteinte de la myéline, Transmission autosomique récessive

Type X : Transmission dominante liée à l'X

Cliquez sur les types pour plus d'informations

 

La CMT ne doit pas être confondue avec la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique qui est beaucoup plus grave.

L’âge d’apparition des symptômes pour la CMT de type I et II est très variable : le plus souvent dans l’enfance pour le type I et chez l’adulte jeune dans le type II. Ces deux types sont de transmission dominante. Il existe aussi des formes à transmission récessive, l’une est appelée Déjerine-Sottas (ou type IV) dont le début se situe toujours dès la petite enfance et avec une évolution rapide vers l’usage d’un fauteuil roulant (première décade).

Les premiers signes concernent généralement les pieds qui se creusent, deviennent insensibles et peu stables. Peu à peu un steppage s’installe provoquant des chutes, des entorses, une difficulté à courir, le périmètre de marche se rétrécit, les rétractions tendineuses peuvent provoquer la mise en “ griffe ” des orteils, l’amyotrophie donne un aspect caractéristique “en mollet de coq ”.

L’atteinte des mains n’est pas systématique et apparaît généralement après plusieurs années d’évolution : les mouvements fins sont difficiles à exécuter, les doigts peuvent se mettre en “ griffe ”, l’amyotrophie peut provoquer la perte de la fonction “de pince”, une diminution de force. En principe toutes ces atteintes sont bilatérales. Certaines personnes peuvent avoir une atteinte du nerf phrénique ce qui provoque une insuffisance respiratoire plus ou moins importante (on le rencontre plutôt dans le type I, mais cela reste peu fréquent). Les crampes sont fréquents surtout en période d’évolution. Les déformations et l’amyotrophie sont variables, par contre la fatigabilité, l’équilibre instable, la station debout pénible et la montée d’escaliers difficile sont constants. La longévité n’est pas affectée.

Le diagnostic est fait à l’aide de l’électromyogramme (EMG), parfois par une biopsie nerveuse et récemment par une prise de sang pour les formes identifiées au niveau génétique (CMT Ia, certaines formes de CMT Ib, CMT IIa, CMT liée à l’X, CMT IV et IVa, maladie des Tomaculas).

Le choix du métier est essentiel afin de tenir compte de l’évolution possible : il vaut mieux éviter un travail demandant une station debout prolongée ou de nombreux déplacements, ou bien demandant une grande dextérité manuelle, car il y a de fortes probabilités d’être dans l’obligation d’arrêter ces activités. Le choix du lieu de résidence est lui aussi important : éviter les maisons avec escaliers...

La compréhension de l’entourage est essentielle dans l’acceptation de la maladie, en particulier chez les enfants. Un enfant peut pratiquer un sport à condition que l’éducateur soit conscient de ses limites et qu’il l’intègre à un poste compatible avec son handicap (gardien de but au foot, chronométreur lors d’une course par exemple). Pour leur développement, les enfants ont besoin, dans la mesure du possible, de faire les mêmes activités que leurs camarades, ils admettent difficilement d’être mis à part, mais acceptent des compromis s’ils peuvent participer.

Il n’existe actuellement aucun traitement curatif par contre il est très important de prendre des mesures préventives. Le port d’attelles, de chaussures orthopédiques (l’esthétique a beaucoup évolué !) permet de retrouver une certaine stabilité et diminue le risque de chutes et prolonge la marche. La chirurgie orthopédique peut apporter un soulagement et un maintien de la marche. Diverses interventions sont possibles selon l’âge du malade et son état orthopédique, il est important de consulter une équipe pluridisciplinaire qui connaît bien la maladie et son évolution. Diverses aides techniques peuvent être envisagées : petits objets adaptés pour tourner une clé, tenir un stylo, dévisser des bouchons... L’utilisation d’un ordinateur peut permettre de retrouver plus d’autonomie, notamment chez les étudiants. L’usage d’un fauteuil roulant manuel ou électrique de façon continuelle ou en appoint redonne une autonomie de déplacement.

 

 

Source :   http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Charcot-Marie-Tooth
                   http://www.cmt-france.net/


ATTENTION – INFORMATIONS IMPORTANTES
 

Nous ne voulons pas vous inquiéter outre mesure, mais vous prévenir que les médicaments suivants peuvent être nuisible pour vous.

Liste des médicaments pouvant causer ou aggraver une maladie neurologique périphérique

 

• Adriamycine
• Alcool
• Amiodarone
• Chloramphenicol
• Cis-Platine
• Dapsone
• Disphenylhydlantioine (Dilanlin)
• Disurfirame (Antabuse)
• Ethionamide
• Metromidazole (Flagyl)
• Glutethimide (Dondon)

• Or (Gold)
• Hydralazine (Apresoline)  
• Isoniazide (INH)
• Nitrofurantoin
      (Furadantine, Macrodantin, Mierobide)
• Oxyde Nitrique
      (Inhalation chronique répété)             
     
(Doses intraveineuse élevée seulement)
• Un Antibiotique Perhexiline (Pexid)
• Pyridoxine
• Tabac
• Vincristine

• Lithium
• Misomidazole
• Penicillamine
• Suramine
• Taxol
• Méga dose de Vitamine A
• Méga dose de Vitamine D
• Méga dose de Vitamine B6            
      (Pyridoxine)
• Péniciline
      (Large dose de type IV seulement)


N’ARRÊTEZ JAMAIS UN MÉDICAMENT SANS EN PARLER À VOTRE MÉDECIN

Anesthésie

Nous voulons également vous prévenir que le médicament appelé succinylcholine, ou encore suxamenthionium, ou Anectine soulève des inquiétudes.  

Il s’agit d’un médicament utilisé couramment en anesthésie pour détendre les muscles. Lorsque ce médicament est administré, les cellules des muscles sécrétant habituellement une petite quantité de potassium. Toutefois, chez les personnes atteintes de CMT, le potassium serait quelquefois sécrété massivement, occasionnant une irrégularité du rythme cardiaque et parfois même un arrêt cardiaque.

Les problèmes surviendraient entre 5 et 10 minutes après la prise du médicament mais jamais plus tard. Toutes les personnes atteintes présentent un risque élevé de complications pendant et après une anesthésie. Ce risque a été évalué à 8,2% suite à une étude effectuée en 1997 auprès de 219 personnes atteintes ayant subi une opération à l’hôpital de Chicoutimi (SLSJ).

Avisez votre chirurgien et votre anesthésiologiste de votre cas lors d’une anesthésie.

Une complication ne survient pas nécessairement et uniquement lors d’une première anesthésie générale ; il est donc important que les personnes atteintes de DM mentionnent qu’elles sont atteintes de cette maladie à chaque fois qu’elles doivent subir une anesthésie.

Pour plus d’informations ou si vous désirez vous procurer une carte d’alerte médicale contenant les informations ci hautes, communiquez avec l’un ou l’autre des bureaux suivants :

 

BUREAUX RÉGIONAUX QUÉBEC

1425, René-Levesque Ouest, Bureau 506
Montréal, QC H3G 1T7
Téléphone : 1-800-567-2236
Email : infoquebec@muscle.ca

Bureaux communauté Jonquière
Centre Hospitalier de Jonquière,

C.P. 15, 2230 rue de l'Hôpital, bureau 6.17
Jonquière, Quebec G7X 7X2
Téléphone : 1-418-695-7760
télécopieur : 1-418-695-7761